Communiqué de presse : L'intégration efficace de l'agriculture numérique et de précision dans le processus d'autorisation des produits de protection des plantes est essentielle pour la durabilité de l'agriculture
Il n'a jamais été aussi important d'investir dans des techniques innovantes de protection des cultures ! Le secteur consacre plus de 5 % de son chiffre d'affaires à la Recherche et au Développement. Mais dans l'Union européenne, la recherche et le développement sont bien plus avancés que l'introduction effective des innovations dans les exploitations agricoles. Bref, de quoi discuter de l'agriculture numérique et de précision avec différentes parties concernées, lors de l'assemblée générale de Belplant à Louvain.
L'assemblée générale annuelle de Belplant, l'association belgo-luxembourgeoise de l'industrie de protection des plantes, se tient aujourd’hui à Louvain. Il n'y a pas de meilleur moment pour parler d'agriculture numérique, d'agriculture de précision et de techniques innovantes. De nombreuses solutions de protection des cultures sont sous pression, de nombreuses substances actives sont retirées des boîtes à outils des agriculteurs, mais au niveau européen, les nouvelles substances ne sont approuvées que rarement. Les agriculteurs sont, à juste titre, sur leurs gardes, car il leur est de plus en plus difficile de fournir une alimentation de manière durable et en même temps rentable.
Sylvain Moissonnier (Président Belplant) : « L'industrie de la protection des cultures est un secteur à forte intensité de recherche. En Belgique, les membres de Belplant ont investi 176 millions d'euros dans la Recherche, le Développement et les demandes d’autorisations de mise sur le marché en 2020. En 2021, ce montant a augmenté d’environ 20 % pour atteindre 208 millions d'euros. Ce montant ne comprend pas les sommes investies par les sites de production pour, par exemple, réduire de moitié leur consommation d'eau ou devenir climatiquement neutre d'ici 2050. En 2021, près de 50 % du budget de la Recherche et du Développement a été investi dans des agents à faible risque et de biocontrôle. Il s'agit d'une augmentation de plus de 10% par rapport à 2020. ».
Mais dans l'Union européenne, la Recherche et le Développement sont bien en avance sur l'introduction effective des innovations dans les exploitations agricoles. Par exemple, aucune nouvelle substance n'a été approuvée dans l'Union européenne entre le 1er avril 2023 et le 1er avril 2024. Durant la même période, pas moins de 14 substances actives de différentes classes d'anti-résistance ont disparu. Quinze substances actives ont été renouvelées, dont 9 préparations à base de Bacillus, 5 autres et enfin… du sable ! En outre, l'agriculture de précision et l'agriculture numérique ont connu une évolution spectaculaire, réduisant considérablement l'utilisation et les risques potentiels des produits phytosanitaires. Il ne s'agit pas d'un rêve lointain, mais d'une possibilité déjà offerte par votre fournisseur ou par le biais d’une simple application.
Cela nécessite beaucoup de soutien et de formation des utilisateurs. En Belgique, nous disposons d'excellents centres de formation, d'instructeurs et d'un système de licences phytosanitaires très développé. Outre l'amélioration de l'efficacité, il est urgent de travailler sur la manière dont les systèmes existants et futurs peuvent être intégrés de façon adéquate dans le processus d’autorisation. Il ne s'agit pas seulement d'y réfléchir, mais de les mettre en œuvre efficacement dans un délai raisonnable.
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