Approbation du projet d’arrêté royal sur l’ interdiction d’exportation de produits de protection des plantes.
Belplant regrette la décision du Conseil des Ministres d’approuver le projet d’arrêté royal relatif à l’interdiction d'exportation des produits de protection des plantes, de la ministre de l'Environnement, Zakia Khattabi.
Le point de vue de Belplant :
- Interdire les exportations de produits phytopharmaceutiques interdits d’utilisation en Europe, depuis l'UE vers des pays qui ne sont ni membres de l'OCDE, ni membres de la Convention de Rotterdam. Il faut les encourager à adhérer à cette convention et leur fournir les ressources et le soutien nécessaires pour qu’ils la mettent correctement en oeuvre.
- Coordonner cette vision à l’échelle européenne.
Nous comprenons le souci de ramener les risques liés à l'utilisation des produits phytosanitaires au niveau d’impact le plus faible. Le secteur le fait chaque jour en investissant dans des solutions présentant un profil de risque intrinsèquement plus faible et en se concentrant sur une bonne utilisation avec une exposition minimale des personnes et de l'environnement. Partout dans le monde, le secteur travaille à concilier les solutions de protection des plantes assurant la production alimentaire avec un impact potentiel le plus faible possible pour les personnes et l'environnement. Un large éventail de technologies, de services et de produits est utilisé. Les choix effectués par les pays tiers diffèrent parfois de ceux de l'Union européenne, ce qui ne les rends pas moins efficaces pour autant. En conséquence, la boîte à outils pour la production alimentaire en dehors de l'UE est souvent plus grande, ce qui suscite des craintes quant à la compétitivité de la production alimentaire locale et fait pression sur l'élaboration de restrictions non tarifaires à l'importation par l'Union européenne.
Nous soutenons les objectifs du décret en matière de protection de l'environnement et des personnes, mais ce décret ne les atteindra pas puisqu’il ne fera que déplacer la production de produits ailleurs. C'est pourquoi Belplant estime que la Belgique aurait dû attendre l’Europe qui travaille activement sur ce sujet.
Belplant regrette qu'aucune étude économique préliminaire n'ait été réalisée sur l'impact de cette interdiction pour les entreprises présentes en Belgique.
Nous comprenons que les exportations vers les pays dont le cadre réglementaire est faible doivent être reconsidérées. Mais cette décision impacte également les pays dotés d'un cadre réglementaire stricte.
Notre industrie continue bien sûr à développer des solutions pour protéger les plantes contre les maladies et les parasites et à investir dans de nouveaux outils et des technologies innovantes afin de remplir la boîte à outils des agriculteurs.
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