
Position de Phytofar concernant l’exposition de la population wallonne aux substances chimiques.
En octobre, la Ministre de l’Environnement Céline Tellier et l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) ont présenté les résultats du biomonitoring wallon, qui a pour but de surveiller l’exposition des Wallons aux substances chimiques. Lors de cette étude, la présence de nombreuses substances chimiques a été recherchée, certaines d’entre elles étant des substances à actions phytopharmaceutique ou biocide (pesticides).
Nous sommes heureux qu’une telle étude puisse avoir lieu sur le territoire wallon, et nous souhaitons insister sur le fait qu’il s’agit d’une étude d’exposition. La présence d’une substance chimique dans le sang (exposition) n’induit pas qu’il y ait un risque pour la santé. En effet, le risque dépend non seulement du niveau détecté dans le sang, mais également des caractéristiques intrinsèques (danger) de la substance en question. Nous regrettons dès lors que les résultats obtenus n’aient pas été mis en perspective, afin de rassurer les citoyens wallons sur le niveau de risque.
Les produits phytosanitaires sont les substances les plus étudiées au monde. D’ailleurs, le système d’autorisation européen est le plus strict qui existe pour ce type de substances. Elles sont testées pour la sécurité humaine et de l’environnement. En ce qui concerne la santé humaine (effets toxicologiques), des facteurs sanitaires très importants sont pris en compte pour garantir la sécurité de tous, qui plus est celle des groupes vulnérables (femmes enceintes et enfants). Des recherches approfondies sont également menées sur les effets sur l'environnement (effets écotoxicologiques). Une attention particulière est accordée à la sécurité des mammifères, des oiseaux, des poissons, des algues, des organismes non ciblées, des insectes utiles, des pollinisateurs et des arthropodes.
Les examens sont effectués à différents niveaux: d’abord, des tests de laboratoire, puis des tests de simulation des conditions pratiques et, en dernier lieu, des essais sur le terrain dans des conditions de culture réalistes. Si, après ces nombreux tests et examens, l’utilisation sûre peut être garantie, des instructions d'utilisation sont rédigées afin que le producteur puisse appliquer le produit phytopharmaceutique de manière sûre et responsable avec le minimum d'impact sur la santé et l'environnement.
Nous soulignons également que les conseillers ne vendent pas seulement des produits de protection des plantes, mais recherchent la meilleure solution avec l'agriculteur. La productivité joue un rôle, mais l'environnement et la santé publique sont également pris en compte. Les pratiques agricoles modernes ont permis d’optimiser l’utilisation des produits de protection des cultures. Dans ce cadre, il est important également de rappeler que ces dernières années, les agriculteurs wallons ont fait beaucoup d’efforts en matière de durabilité. Ils appliquent tous (obligatoirement d’ailleurs) la lutte intégrée (IPM : Integrated Pest Management). Cette approche implique de prendre des mesures selon un protocole légal : mesures préventives, suivi, application de méthodes de lutte biologiques et mécaniques, et seulement en dernier recours des méthodes de lutte chimiques. Les produits de protection des plantes représentent une dépense importante pour les agriculteurs, ils les utilisent donc avec parcimonie !

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